Quantité

Auteur(s): Studer Brigitte

La conquête d’un droit

Le suffrage féminin en Suisse

Le 7 février 1971 les Suissesses obtiennent le droit de vote. Pour que les femmes suisses accèdent à un droit accordé aux hommes en 1848 déjà, il aura fallu 120 ans et plus de 90 votations – communales, cantonales, fédérales. Pour y arriver, les femmes se sont organisées et largement mobilisées, parfois soutenues par des hommes féministes. Elles ont écrit des essais et des pamphlets, fait campagne, donné des conférences, pétitionné. Pendant tout ce temps, la ligne de partage pour l’accès aux droits démocratiques reste une ligne de genre, qui accorde à tous les hommes ce dont toutes les femmes sont exclues.
Cette exclusion, dite « naturelle » par certains, est contestée et débattue pendant plus d’un siècle. La citoyenneté politique forme en effet le coeur des démocraties modernes. Son rôle pour la constitution de l’État, de la société et de la chose publique est fondamental.
L’exemple de la Suisse démontre de manière remarquable à quel point le concept et la pratique de la citoyenneté sont historiquement marqués par la différenciation de genre. Le particularisme suisse, ce retard, est un révélateur non seulement des principes, mais aussi des usages et des représentations de la démocratie moderne.
Fondamentalement, l’histoire du suffrage féminin met en lumière le fait que la définition de la démocratie est un enjeu politique et sociétal, objet de luttes et de controverses parfois extrêmement violentes.

Titre
La conquête d’un droit. Le suffrage féminin en Suisse
Editeur
Livreo-Alphil
Auteur
Studer Brigitte
Collection
Focus
Numéro
428
Langue
français
Thème
Histoire sociale
Année de parution
2020
ISBN Papier
978-2-88950-058-1
Format
12x18.5x0.9
Nb de pages
160

Références spécifiques

EAN13
9782889500581
Collection Focus
428
160 p.
ISBN 978-2-88950-058-1
Studer Brigitte

Brigitte Studer a été professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Berne. Elle a également enseigné dans les universités de Genève, de Zurich et de Washington à St. Louis (USA) et à l’EHESS (Paris). Elle est co-fondatrice du Centre d’études genres de l’Université de Berne et a présidé son comité scientifique entre 2011 et 2020. Elle est membre de la Commission dodis (Documents diplomatiques suisses) et du comité scientifique du Zentrum für Zeithistorische Forschung (Potsdam/Berlin). Elle fait également partie du comité éditorial de plusieurs revues historiques.
Ses domaines de recherche portent sur l’histoire des femmes et du genre, l’histoire de l’État social et de la politique sociale, du travail salarié et de sa protection, de la nationalité et de la citoyenneté, de l’engagement politique et du communisme international.