Mémoire et oubli au Moyen Âge
Mémoire et oubli jouent un rôle crucial dans la formation de l’identité tant individuelle que collective, au sein de l’Occident médiéval. Ce volume rassemble des études explorant ces notions dans des contextes variés — philosophiques, littéraires, historiques et administratifs — et met en lumière les recherches les plus récentes sur les dynamiques de la mémoire, de l’oubli et de leurs résurgences au Moyen Âge.
Quelles traces sont dignes d’être conservées et transmises ? Quelles expériences, au contraire, doivent être oubliées — parfois pour mieux vivre, parfois pour se reconstruire ? Dans quelle mesure la mémoire et l’oubli relèvent-ils d’un choix conscient, ou au contraire, d’un processus involontaire ? Existe-t-il une dimension éthique dans ces actes de remémoration ou d’effacement ?
L’ouvrage accorde une attention particulière à la manière dont la mémoire participe à la définition des identités individuelles et collectives. Les contributions de la première partie analysent les multiples facettes de la mémoire et de son pendant indissociable, l’oubli, chez les maîtres ès arts, les poètes, et dans les monastères. La seconde partie, dévolue à la mémoire administrative et politique, présente les enjeux étatiques de la gestion de données qui, d’une génération à l’autre, façonnent l’identité des villes ou des dynasties.