Prométhée et son double

Craintes, peurs et réserves face à la technologie

Depuis le fameux livre de David Landes - The Unbound Prometheus (1969)- décrivant l'Europe comme le berceau de la révolution industrielle, le mythe d'une Europe technophile, prométhéenne, s'est largement répandu. Cependant ce mythe ne doit pas cacher que l'Europe, notamment la France, a connu et connaît encore des attitudes et discours "technophobes". Réunissant historiens, sociologues, historiens de l'art, philosophes et gestionnaires, ce livre éclaire d'un regard croisé le phénomène de "technophobie". Des bris de machines en France, lors de la révolution de 1848, au refus d'utiliser le téléphone portable dans les années 2000, les contributions couvrent un large spectre chronologique des attitudes "technophobes" durant la révolution industrielle. Ce sentiment "technophobe" n'est pas univoque : il se décline sur le mode de la cohabitation, de la réserve, de la crainte, ou de la méfiance face à la technologie triomphante, qu'il s'agisse de la machine à gouverner sous la IVe République ou encore du fameux grey goo de Drexler. Sa profondeur historique nous rappelle que nous avons toujours été postmodernes sans le savoir et donc par conséquent que l'idée même de postmodernisme est largement discutable.

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Titre: Prométhée et son double. Craintes, peurs et réserves face à la technologie
Editeur: Alphil PUS
Auteur: Belot Robert / Heyberger Laurent
Type de livre: Actes de colloque
Collection: Colloquium
Numéro: 82
Langue: français
Année de parution: 2010
ISBN Papier: 978-2-940235-57-5
Format: 14.1x21x2.5
Nb de pages: 302
Avec: Tableaux - graphiques - photos - cartes - schémas

Références spécifiques

EAN13: 9782940235575

Collection Colloquium

302 p.

ISBN 978-2-940235-57-5

Robert Belot est historien, professeur des universités à l'Université de Technologie de Belfort-Montbéliard. Il y dirige le laboratoire RECITS (EA n° 3897) et le master Recherche, Histoire des économies et des sociétés industrielles en Europe (1750-2000), cohabilité avec l'Université de Franche-Comté, l'Université de haute Alsace et l'Université de Neuchâtel.

Spécialiste d'histoire politique et de la Seconde Guerre mondiale, il travaille actuellement sur l'imaginaire politique de la technique. Il a codirigé (avec Michel Cotte et Pierre Lamard) l'ouvrage La technologie au risque de l'histoire (Paris, Berg international, 2000). Avec Pierre Lamard, il a écrit Peugeot à Sochaux. Des hommes, une usine, un territoire (Paris-Panazol, Lavauzelle, 2007) et il vient de codiriger avec lui l'ouvrage : Alsthom à Belfort. 130 ans d'aventure industrielle, ETAI, 2009.

Laurent Heyberger est maître de conférences en histoire contemporaine au laboratoire RECITS (UTBM). Ses recherches portent sur l'histoire économique, sociale et démographique de la France. Spécialiste d'histoire anthropométrique, il a notamment publié La révolution des corps. Décroissance et croissance staturale des habitants des villes et des campagnes en France, 1780-1940 (Belfort, UTBM, Strasbourg, PUS, 2005, préface d'E. Le Roy Ladurie) et édité L'histoire anthropométrique en France, numéro spécial d'Histoire économie et société (2009, 1).

Il s'intéresse également à l'histoire sociale des techniques : Vauban. L'homme, l'ingénieur, le réformateur (sous la direction de L. Heyberger et Y. Pagnot, Belfort, UTBM, 2008), collaboration à Alstom à Belfort, 130 ans d'aventure industrielle.